La colère

Publié le par Danila

Rester en colère  : Bouddha
Rester en colère : Bouddha

Rédactrice : Danila

Un mot plus haut que l'autre, une querelle de plus, une incompréhension, des non-dits qui s'installent.

Comment un simple et banal événement parvient à nous mettre hors de nous, oui à l’extérieur de nous?
L'espace d'un instant, d'une fraction de seconde, nous devenons incontrôlables, hors de portée de nous-même.

Pourtant, de l’extérieur, que ce soit le spectateur qui observe la scène ou bien celui qui donnait la réplique, tous les deux assistent impuissants à l'escalade en puissance de la déferlante vague qui va venir s'écraser dans un terrible fracas.
Ce ras de marée symbolise un ras-le-bol général. Il est bien souvent difficile d'y voir une cause à effet ou d'établir un lien quelconque avec la scène observée.
Et pourtant, pour celui dont la colère jailli comme une éruption volcanique, sa réaction explosive est tout à fait normale et légitime. Elle a juste pris la forme et la force surhumaine engendrée par des silences trop souvent contenus.
A bout de souffle, la colère s'exprime dans une violente bourrasque lorsqu'au lieu de trouver l'échange, l'équilibre, la compréhension et la tolérance, elle fait face un horizon de murs sourds à ses doléances. C'est dans ces circonstances que le sang ne fait qu'un tour et se glace.
Il bat si fort dans les temps que la décompression doit être imminente. Peu importe le lieu, l'instant, la purge doit exulter cette trop brulante colère.

Peut-être que c'est ici et maintenant le moment idéal pour ouvrir les vannes.
Pour toutes ces fois où nous réprimions nos envies, nos désirs, brimions nos expressions: une grande crise de l’Âme s'annonçait.
La colère qui n'est autre qu'un état d'urgence, impressionne et choque. Elle a pour vocation d'être mémorable. Crise parfois salutaire, elle est l'expression d'un besoin psychologique urgent, celui d'être considéré et libéré de ses frustrations, poison de l'existence.

Alors comment un simple et banal événement parvient à nous mettre hors de nous?


Vous le savez désormais, ce sera la goutte d'eau qui fera tout déborder.
Quand nous nous sentirons la déferlante gronder et prête à nous submerger, souvenons-nous que l'un de nos besoins psychologiques ou l'une de nos valeurs fondamentales n'a pas été respecté. Apprenons à les reconnaitre afin de s'assurer plus régulièrement que nos besoins et valeurs qui nous paraissent essentiels soient au moins en partie, (à défaut de l'être totalement) , satisfaits.

Apprenons à reconnaitre à temps ce qui nous mine pour lui couper régulièrement l'herbe sous les pieds, afin que la mauvaise herbe ne prenne racine et ne nous enlise.
Nous éviterons alors que cette grande colère ne s'empare de nous et préserverons ainsi aussi bien nos proches que notre santé mentale.
Sans doute qu'il nous restera alors assez d'énergie pour faire ce qui nous tient à cœur et contribuer ainsi à nous rendre nous-même davantage heureux.

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S
C'est comme ça que je l'ai vécu. Quand la vague monte comme vous dites, c'est trop tard pour moi, je ne peux pas arreter la machine. Je m'isole dès que je peux, pour éviter d'empirer la chose et j'apprends à choisir mes mots plus faciler l'echange après. Vous avez raison, souvent on voit des signes mais on fait pas attention. On laisse les autres combler nos attentes et en plus on leur en veut de ne pas y arriver.
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